• Le samedi 16 et le dimanche 17 Mai 2009, nous avons présentés les MONOCHROSMES, petites boîtes de couleurs dissociées des odeurs qu'elles contiennent ;ceci pour le plaisir olfactif des enfants mais aussi des parents. Ce festival fût une réussite aussi bien par le temps que par la bonne humeur des familles. Nous sommes enchantés d'avoir travaillé avec le centre culturel d'Odyssud et les équipes de la mairie de Blagnac. En espérant que cela se renouvelle pour de nouveaux projets olfactifs...


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  • L'homme qui pardonne à son ennemi en lui faisant du bien ressemble à l'encens qui embaume le feu qui le consume. [Proverbe indien]


    Les odeurs sont volatiles, les images, elles, sont nomades.

    Il faut être mage ou sage comme une image pour connaître l'encens sacré.

    De cette matière ancestrale, nous lèverons le voile afin de révéler son parfum comme mon amie Laëtitia Boudaud, photographe reporter, a pu le faire par ses photographies.

    Les arbres à encens ont diverses origines. Les arbres à encens ont différentes histoires.

    Le genre Boswellia appartient à la famille de l'élemi de Manille, du linaloe du Mexique et de la célèbre myrrhe, celle des Burséracées et regroupe plusieurs espèces d'arbres.

    Parmi la flore arboricole et africaine, l 'Ethiopie compte de nombreuses espèces : les espèces pirottae, orgadensis, microphylla et papyrifera qui sont présentes en Erithrée et au Soudan où l'on peut répertorier aussi l'espèce rivae.

    L'espèce neglecta est aussi une espèce éthiopienne que l'on retrouve au Kenya et en Somalie. Ce dernier, le pays de Pount, connaît deux espèces endémiques le Boswellia frereana et le Boswellia bhau-dajina. Le Boswellia dalzielii est unique au Nigeria.

    Enfin, dans les contrées de l'ouest de l'Inde, on découvre le Boswellia sacra.

    A maturité, seul l'arbre mâle, d'une hauteur de trois mètres produit une gomme résine précieuse. Il faut être patient pendant une dizaine d'années pour qu'il fournisse une matière de qualité.

    A la charge des bédouins, son écorce est incisée et, de cette blessure, naissent des larmes résineuses qui ne sont recueillies que trois semaines plus tard.

    La meilleure résine, l'encens blanc, est collectée en automne, à la suite des incisions pratiquées pendnat l'été.

    On lui a confié le nom d'oliban afin d'évoquer la couleur des carrières d'albâtre ou bien celles de calcite recherchées dans le temps pour la fabrication des petits flacons de parfum ou d'onguent en Extrême-Orient.

    Par opposition, l'encens roux cueilli au printemps après des entailles hivernales s'approche d'une teinte féminine, comme celle de la myrrhe, autre offrande des rois et des reines.

    Les poussières sont récupérées par tamisage en guise d'une troisième qualité.

    L'encens désigne diverses matières puisque cette résine a été souvent associées à d'autres , accompagnées d'aromates, ou d'autres substances végétales pour des fumigations divines ou profanes, pour purifier ou pour parfumer.

    Lorsqu'on le brûle, son essence émet une flamme fuligineuse et odorante qui évoque la mémoire des lieux de cultes et de sépultures.

    A vue de nez et selon le mode opératoire d'extraction, les alchimistes obtiennent des matières odorantes différentes.

    Ces gouttes précieuses peuvent être distillées. Où l'entrainement de la vapeur d'eau sépare, comme la gemme des pins des landes, la gomme de son essence, la colophane de la térébenthine qui donne de l'odeur à nos pinceaux.

    Les premières molécules de l'huile essentielle évoquent un souvenir d'encaustique, qui mêlées à de l'absolue de cires d'abeille, donneraient l'accord de la cire à l'ancienne déposée sur nos meubles : ce sont les pinènes.

    Viennent s'ajouter ensuite des notes d'agrumes apportées par le limonène et des caractères épicés et fruités, par les phelladrènes, comme la senteur des baies roses encore verte.

    En tête, son odeur, développe de légers reflets métalliques et un effet vibrant aldéhydé.

    A l'horizon, lorsqu'elles se sont volatilisées, persistent des textures boisées et de discrètes notes de verveine qui offre peut être à l'odeur d'encens des qualités apaisantes.

    Si les chimiste traitent la gomme, grâce à d'autres protocoles, par des solvants volatiles, le produit final sera l'absolue.

    Une masse ambrée translucide dont l'odeur est fraîche, fruitée et verte comme l'odeur de certaines pommes encore immatures.

    De ce voyage olfactif, nous comprenons que cette matière donne de l'allure aux parfums classifiés orientaux. Et si, à défaut d'encenser un dieu ou plusieurs, nous devions le faire pour une personne, ce serait Laëtitia pour ses images nomades :


    http://www.imagenomade.com

    http://www.imagenomade.com/blogue



    PIERRE BENARD/ osmoart


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  • Quelques écrits pour clôturer cette journée qui a su rassembler les passionnés autour des odeurs et de parfums, apprentis parfumeurs comme maître, parfums de femme comme femmes du parfum, enfants comme parents,venus de la commune ou de l'international, d'ici ou d'ailleurs...

    De cette rencontre, j'ai été très surpris et touché par la réponse de deux étudiants catalans.

    María Chávez Palomares, péruvienne et Emerson Criollo, mexicain, du Master Aromas y Fragrancias del Universitat Politècnica de Catalunya ont fait le déplacement de Barcelone à Grasse après une invitation à cet évènement que j'ai diffusé sur le réseau facebook.

    Merci de votre visite volatile.

    Pensées olfactives.

    Pierre.

    http://www.osmoz.fr/Actus-Tendances/Actus/EXPOS/Concours-Parfums-de-nez-Grasse


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  • Lorsque j'ai demandé à Irène de me rapporter, pour ma collection volatile, des odeurs de son voyage, c'est un récit, sensible et sincère, qu'elle m'a confié...je le partage donc avec vous et vous invite à le lire.

    Je m'apercevais alors que le plus beau des cadeaux est ce que l'on vit...

    pour l'ami piero, l'odeur de l'Inde, un voyage olfactif par Irène

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    D'Inde tu m'as demandé de te ramener d'anciennes fragrances. Je préfère te parler de l'odeur d'aujourd'hui: de l'Inde de 2008, de l'Inde puissance économique rivalisant avec la Chine, de l'Inde surpeuplée, de l'Inde dont le poids des hommes parvient à évincer l'extrordinaire nature (j'ai séjourné en Inde du Sud, en climat tropical). Je préfère te parler de l'odeur de tous les jours: qui a accompagné ma petite tranche de vie indienne (j'ai partagé le quotidien d'une famille indienne dans le cadre d'un volontariat, j'ai vécu dans un foyer de 14 enfants).

    Dès 6h du matin, les femmes travaillent en cuisine: elles préparent le petit déjeuner. Le petit déjeuner est un vrai repas et il est biensûr épicé! Dans le sud de l'Inde on utilise beaucoup le Garam Masala: canelle, clous de girofle, laurier, anis étoilée, cardamome pour ce qui est de la composition. On cuisine aussi beaucoup de condiments odorants: l'ail, le gingembre. Et il y a aussi l'odeur du piment: des piments frais, des dizaines de variétés différentes, qui rendent la cuisine chaude et laissent trainer une odeur pesante. Tôt le matin, tout cela réveiller les sens! Parmi les odeurs de cuisson, celle du riz est aussi toujours présente, c'est l'aliment de base du Tamil Nadu: il y a le riz cuit à l'eau, les galettes de riz cuites à l'étouffée, les crèpes de farine de riz cuites dans l'huile, toute une gamme de parfums.

    Je commence ma journée avec une session du yoga avec les filles du foyer, les plus petites sentent le pipi: ici tout le monde dort avec les vêtements portés la veille et les enfants dès 4 ou 5 ans se lavent et nettoient leurs vêtements (à la main) eux-même.

    Les filles font leur toilette et se coiffent: avant de brosser et tresser leurs cheveux elles les enduisent d'huile de noix de coco. Je les appelle mes petits gâteaux, elles sont à croquer! Les enfants sont prêts pour l'école, ils sentent bon: un mélange de savon, de "powder" (du talc qu'ils mettent sur le visage) et de coco. En début de semaine, la mère du foyer fait le marché et achète des guirlandes de jasmin qu'elle coupe et accroche dans les cheveux des filles. Il existe plein d'espèces de fleurs tressées: toutes dégagent une odeur très forte, les femmes en accrochent à leurs cheveux et laissent dans leur sillage un parfum profond.

    Nous prenons ensuite le petit déjeuner, je mange avec ma main droite: même après m'être lavé les mains, l'odeur de la nourriture épicée reste sur ma peau. La main gauche sert à se laver après avoir fait ses besoins. L'odeur de la merde est très présente aussi: la chaleur, les lattrines, les égoûts en plein air, les chiottes publiques également en plein air...

    Tous les matins je pars bosser (je fais des peintures murales dans des jardins d'enfants) à vélo et je croise l'odeur infecte des feux de poubelles sur le bord des routes: des employés municipaux brûlent une partie des montagnes de déchets majoritairement composés de plastiques. On utilise en Inde le plastique en quantité et il n'y a pas de système de ramassage et de traitement des ordures. Ici, comme en France, les biscuits sont emballés dans 3 ou 4 épaisseurs de matières plastiques différentes. Il y a des monceaux de plastique partout, du bord des routes au fin fond des campagnes. Il y a aussi partout l'odeur du caniveau: ici, comme je l'écrivais, pas d'égoûts, un réseau de rigoles encercle les habitations, charie tous les déchets domestiques et se déverse généralement dans le ruisseau du coin. L'odeur est fétide, ça sent l'eau croupie et la putréfaction. Cette odeur me dérange bien moins que celle des nombreux véhicules que je croise en chemin: vieux bus et motos aux moteurs traffiqués dégagent des nuages de fumée noire épaisse et nauséabonde.

    Heureusement quand je rentre pour déjeuner, un royaume d'odeur alléchantes s'ouvre à moi dès le seuil de la maison. Les femmes ont passé la matinée à cuisiner: la cuisine végétarienne du sud de l'Inde est un régal. Elle est très variée: une profusion de légumes, légumineuses, fruits pousse ici et à cette grande diversité répond celle des préparations. Cette cuisine est toujours très minutieuse et soignée: on découpe, cuit ou précuit, pile, malaxe, une explosion de saveurs, de textures, de sensations pour le palais. Je contemple mon assiette: plein de petites touches de mets différents. Un délice qui se termine par la dégustation d'un fruit! L'odeur d'une mangue ou d'une goyave bien mûres est presqu'aussi délectable que d'en manger le fruit. Les indiens sont très gourmands, une place cruciale est accordée à la nourriture: vitale  biensûr (on l'oublierai presque dans nos pays de profusion), source de plaisir et de satisfaction, démonstrative de la prospérité et de la générosité du foyer, terriblement hospitalière (bonne comme ceux qui m'on reçu).

    Il y a aussi le tchaï que je bois l'après-midi avec les enfants à l'heure du goûter: la douce odeur du lait chaud et sucré mélangée à celle tonique de la cardamome. Les enfants font ensuite leur devoir: odeur de craie poussiéreuse et de stylo-bille coulant.

    La prière avant le repas: les fleurs déposées le matin sur l'autel se fânent et dégagent un parfum de fin des temps, l'encens libère de lourdes volutes odorantes de fumée, pour les gestes rituels on utilise la poudre d'encens, la pâte de santal, le camphre - odeur ancestrale des temples hindous.

    Du lever au coucher, mon corps respire les odeurs de ce lieu, j'y dépose aussi la mienne: l'odeur de ma transpiration, de mon urine et de ma merde, de mon haleine. En Inde ça sent la vie et la mort, et on sent très fort la sienne. Les indiens vivent dans un monde très odorant et font peu de cas des odeurs: on peut péter pendant le repas par exemple. Une unique fois j'ai vu tous les membres de la famille être épouvantés par une odeur: tout le monde s'était couvert le nez et la bouche d'un tissu: c'est un rat qui était mort dans le garde manger. L'odeur de la mort n'était pas la plus dégoûtante que j'ai senti en Inde, mais la plus effrayante certainement.

    Les odeurs c'est aussi un monde de culture et à l'heure d'aujourd'hui c'est la société de consommation qui donne le ton. Les indiens aiment les cosmétiques d'importation. Une personne aisée recouvre ainsi son odeur corporelle de déodorants, parfum et aftershave, crèmes et gels. La télévision déverse des flots de publicité pour Garnier et consorts en matière de produits de beauté, pour Nestlé, Pepsi et consorts en matière d'alimentation. Les sirènes de la consommation et son parfum diabolique séduisent. L'Inde s'enrichit, une classe moyenne de millions d'individus émerge. Pour notre petite planète en tout cas, ça sent le caca!

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    Pour partager mon séjour indien : impressions, images, recontres, pensées... visitez mon blog: http://www.idsign.fr/blog

     


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  • OSMOART c'est engagé le 5 AVRIL 2008 auprès de L'AFEV pour des animations olfactives à la prairie des filtres pour promouvoir l'engagement solidaire des jeunes contre l'inégalité.

    Pour la 5ème année, l' AFEV (Association de la Fondation Etudiante pour la Ville) organise les Journées Mondiales des Jeunes Solidaires, campagne de valorisation de l'engagement des jeunes labellisée par l'ONU. Ces journées alliant fêtes, débats, forums associatifs et actions solidaires ont rassemblé en 2007 plus de 30 000 personnes dans 30 villes en France. Elles ont été l'occasion d'exprimer notre refus des discriminations et de
    l'exclusion d'une partie de la jeunesse ainsi que de valoriser desinitiatives de jeunes engagés et de susciter l'envie d'agir. Elles sont placées depuis maintenant un an sous le slogan de notre campagne nationale « Pas de quartier pour les inégalités ».Deux objectifs : valoriser les jeunes qui s'engagent dans des actions de solidarité et promouvoir cet investissement citoyen auprès des autres jeunes, des pouvoirs publics et de la société civile.

    SAMEDI 5 AVRIL 2008 (13H/18H)
    GRAND FORUM  D'INITIATIVES JEUNES  à la Prairie des Filtres.
    Le forum d'initiatives jeunes réunira sur un même site des projets de jeunes réalisés sur l'ensemble des quartiers toulousains dans des domaines aussi variés que : la culture, l'international, la citoyenneté, l'éco citoyenneté...
    Plusieurs espaces vous seront proposés : un espace vidéo : diffusion de courts métrages, documentaires, clips...suivis de débat entre la salle et les porteurs du projets un espace exposition : photos, peintures, sculpture, arts plastiques, graffitis, recup' art...  un espace d'échange d'idées : temps de discussioninter quartiers autour des thématiques suivantes : égalité filles garçons (débat préparé avec Circuit jeunes dans le  cadre du projet de la «Caravane des femmes »), éco citoyenneté (débat organisé et mené par le Conseil départemental des jeunes et par un élu du CROUS représentant de l'initiative Fac verte), l' engagement des jeunes  (débat pris en charge
    par le Conseil régional des jeunes), la ghettoïsation des quartiers (préparation du débat avec une associations des quartiers nord) un espace ateliers : ateliers scéniques, techniques, ludiques et musicaux de création et de sensibilisation. Vous seront proposés des ateliers de contes interculturels, atelier d'initiation au graffitis, atelier d'écriture de slam, atelier de danse, atelier de montage audiovisuel...Attention !!Inscription obligatoire ! un espace accompagnement de projet animé par les points d'appui Envie d'Agir sera également proposé pour vous aider à monter vos idées de projets un espace scénique pour valoriser des projets culturels et des démonstrations sportives  et artistiques pratiquées par des jeunes sur les quartiers toulousains. Des animations (ateliers de jonglage, maquillage, peinture, jeux de
    pistes) seront également proposées aux plus jeunes.

    En espèrant que vous serez mener par votre bout de nez...tout les chemins mênent AROME!!

    Osmoart, parfums,couleurs et sons....
    www.osmoart.com
    osmoart@gmail.com



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